 Posté le: Sam Mar 21, 2009 9:49 pm Sujet du message: Aimable |
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| Salut Gratton !
Tu sais, je parlais de "grands" accordéonistes. Des autres, je m'en balance un peu. Et je n'ai même pas envie de les connaître ! Amitiés ! Charlan |
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| Posté le: Sam Mar 21, 2009 7:33 pm Sujet du message: |
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| Bonjour Charlan,
Merci pour ces magnifiques récits, que de bons moments tu as dû passer avec tous ces artistes d'exception , et aussi, quels souvenirs... 
merci , Glop03 |
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| Posté le: Ven Mar 20, 2009 2:36 pm Sujet du message: Aimable |
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| Bonjour Olli !
Oui, Aimable était un gars très gentil, très simple et bon vivant. D'ailleurs, je ne connais pas beaucoup de grands qui soient arrogants et hautains. Bonne fin de journée ! Charlan |
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| Posté le: Mer Mar 18, 2009 7:42 pm Sujet du message: |
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| Bonsoir Charlan,
Je te remercie de tout coeur pour tous ces moments...que tu nous fais revivre depuis quelques semaines. Que l'on aime ou non le style, Aimable, c'était vraiment une gueule, un mec qui respirait la gentillesse et la simplicité. Amitiés Olli1234 |
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| Posté le: Mer Mar 18, 2009 7:15 pm Sujet du message: |
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| merci Charlan pour cet épisode !
Aimable: fidèle comme c' est (ou c' était) de mise dans le Nord ... et puis, enjoueur !! |
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| Posté le: Mer Mar 18, 2009 5:38 pm Sujet du message: Une interview d'Aimable |
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| Bonjour !
Durant mon activité de « reporter bénévole » pour la radio neuchâteloise RTN-2001, j'ai eu la chance de rencontrer Aimable, un tout bon type... C'était ma première interview... A la buvette ! Crans-sur-Sierre - Le Régent - 8 avril 1988 (Entretien réalisé durant la répétition d'André Verchuren) Charlan : Aimable, il y a une question que je me suis promis de vous poser si un jour j'avais la chance de vous avoir en face de moi : Est-ce qu'on vous dit encore souvent « bonjour Monsieur Pluchart » ? Aimable : Oh non, c'est rare, y a que le percepteur qui me dise ça. Ha ! Quand j'étais soldat, on me disait Pluchart, naturellement et le percepteur, il m'appelle Pluchart. Mais enfin, sur mes papiers, c'est marqué « Pluchart Aimable, dit Aimable », car Aimable, c'est mon prénom... Et d'abord, je voudrais dire bonjour à tous les amis de... Neuchâtel ? C'est ça, hein ? C : C'est ça, oui. A : Je fais une grosse bise à tout le monde. C : Et je vois que vous avez toujours votre fameux cigare qui est devenu légendaire. A : Ben, j'ai toujours un cigare parce que ça me tient en équilibre quand des fois je tombe... Ha, ha, ha C : Quand on parle accordéon à des gens qui ne sont pas connaisseurs, il leur vient immédiatement à l'esprit le nom d'Aimable. Depuis combien d'années êtes-vous professionnel ? A : Oh, je suis professionnel depuis 1940, donc ça fait 48 ans. Voilà, ça fait déjà un moment, hein. C : Et, est-ce que vous savez combien de disques vous avez enregistrés ? A : Oh, j'ai enregistré à peu près... plus de 8000 titres..., oh oui, largement plus de 8000 titres de chansons différentes. Les disques, je peux pas les compter, j'en sais rien. Mais 8000 titres de chansons différentes, que ce soit des sardanes, que ce soit des polkas, des oberkrainer, des chansons, polonaises, du tzigane, puis..., enfin tous les genres, tous les styles. C : Est-ce qu'on peut vous entendre en Suisse, à part aujourd'hui à Crans... A : Ben..., oui... Je serai le 14 juillet et le 15 juillet pour les grandes fêtes de Genève. C : Aujourd'hui, vous jouez avec des musiciens d'André Verchuren... A : Oui... C : ...En général, quelle est la formation orchestrale dont vous disposez ? A : Eh bien, j'ai un organiste, une batterie, j'ai guitare basse, guitare solo, guitare d'accompagnement, j'ai deux sax qui font violon et clarinette également, flûte et j'ai un trompettiste et chanteur. C : Je remarque que depuis de nombreuses années, peut-être depuis toujours, vous êtes fidèle à la même marque d'accordéons. Pour quelle raison ? A : Ben, c'est que j'ai toujours travaillé avec... Je peux dire la marque ? C : Oui. A : Je suis avec Fratelli Crosio. En 1940, je faisais la quête, je faisais la manche dans la rue, comme on dit, et c'est les seuls qui m'ont prêté un accordéon. A cette époque-là y avait pas beaucoup d'accordéons. Le mien, il était complètement..., enfin..., j'ose pas dire le mot... et c'est Fratelli Crosio qui m'a prêté un accordéon et ils me l'ont jamais réclamé, je l'ai toujours gardé. Finalement j'ai continué avec eux. Ça fait 48 ans que je travaille pour la maison Crosio. Ca fait 35 ans que je suis dans la même maison de disques, chez Vogue. C : Et combien d'accordéons avez-vous usés ? A : Oh, j'en ai bien usé..., attends..., oh, une... une vingtaine..., oui, une vingtaine. Mais, un accordéon... Je vais vous dire quelque chose... Une fois qu'il est rodé..., après, moi je peux pas le rendre, parce que je l'aime bien, je l'ai rodé moi-même, je fais changer la couleur, mais l'intérieur, ça reste le même. C : On a de la peine à le quitter, son accordéon, c'est vrai. A : Et, vous savez, des fois je rends un accordéon chez Crosio... Il y a le nom d'Aimable dessus et le jeune ou la jeune fille qui achète l'accordéon garde le nom sur l'accordéon en souvenir. Ca me fait plaisir, oui... Mais... j'ai l'impression, quand je vois mes accordéons, de rentrer au Musée Grévin ! C : Et pour terminer... J'ai lu dans le livre « Les Rois de l'Accordéon » que lorsque vous vous rendez dans votre pays, à Trith-Saint-Léger... A : Oui, oui, dans le Nord... ... ce jour là, l'école ferme ses portes. Est-ce que c'est vrai ? A : C'est vrai ! Quand je vais jouer dans le Nord les gosses vont pas à l'école, c'est terrible, ha, ha, ha ! Y a que le curé qui fait la messe... ha, ha, ha ! C : Merci beaucoup, Aimable. A : Mais, c'est moi qui vous remercie. Puisque nous étions à la buvette, nous nous sommes mis au bar et quelques instants et quelques verres de fendant plus tard, nous étions devenus copains. Aimable est décédé le 31 octobre 1997 Bonne fin de journée les amis ! Charlan |
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