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13.12.2005 : Beltuner au Balajo !
Ben voilà, c'est fait, ce n'était pas une farce : ils étaient bien là, les musiciens et... Le public ! Quel
bonheur de reluquer une salle comble et une piste de danse où il faudrait presque réserver pour y trouver une place.
Qui a dit que l'accordéon c'était ringard ? Vu l'âge des citoyens danseurs et des musiciens présents ce mardi (bon
Jean-Claude, Jean-Yves, Amati et mézigue ca compte pas, on était hors concours :) !!!!) il y a fort à parier que le
gus qui a balancé ça en tenait une sévère !
J'ose espérer que devant un tel succès la direction révisera
sa copie et redorera le blason du temple du musette en renouvelant l'opération. Bon, j'ai assez causé, je vous laisse
déguster avec les mirettes le papier et les photos de mon pote AMATI. Encore bravo et merci à mes nouveaux
potes du groupe BELTUNER pour cette merveilleuse soirée, pardon, nuit !
tony
Racolleuse à souhait, sur son affiche
écarlate, l'insolente goulue dévoile fièrement son téton et ses rondeurs sur tous les murs de Paname : elle nous
annonce fièrement l'exceptionnel concert bal manouche de Beltuner au Balajo. Beltuner n'a pas attendu les soixante dix
balais du temple de la boîte à frissons en Juin prochain pour brûler les planches de la piste mythique. Beltuner fait
son show ce mardi 13 décembre 2005.
On croit rêver. Dix piges après le départ de son prestigieux taulier, emblème
planétaire de l'Accordéon Swing, le Balajo a enfin droit à une prestation acoustique. Au panier les galettes des didjis.
C'est l'dur à cuire qui va être content sur son nuage ! Notre Père Jo qui êtes aux Cieux, un véritable dépliant
va enfin régaler les cages à miel des guincheurs de ton bal.
Et quel dépliant ! Il s'agit du
vénérable ex-Weltmeister de Roberto de Brasov. Fermement ancré entre les deux paluches de Johann Riche, il va
émoustiller tous les valseurs présents durant une nuit complète ! Car c'est bien là le challenge ambitieux que
s'est fixé Beltuner : près de six plombes de jeu endiablé sans aucune interruption ! Comme au temps des pionniers.
Une véritable performance malheureusement non homologuée par le Guiness Book mais certifiée par Swingjo sans
contrôle anti-dopage, certes.
Pourtant malmenée par la tonitruante sono calamiteuse inadaptée pour cette
circonstance, la magie musicale de Beltuner opère quand même. Les timbres des guitares et de la contrebasse sont
outrageusement déformés. Heureusement le piano du pauvre, s'en tire plutôt bien et c'est un soulagement.
Les notes
survitaminées du dynamique quartet chauffent la piste très encombrée par une majorité de d'jeun's.
L'accordéon brisé,
l'accordéon martyrisé, l'accordéon libéré ? C'est vraiment enthousiasmant de constater ce soir qu'il reprend enfin
de l'audience auprès d'une génération pourtant ivre d'émotions cybernétiques.
L'éclectisme des titres de Jo,
Gainsbourg, Piazzola, Django, Higelin, Galliano et aussi quelques airs Tziganes maintient savamment l'auditoire en
haleine. Les interprétations sont toujours remarquablement soignées et de grande qualité tels ce super « Libertango »
interminable, ce beau « Beritwalz » et ce «Pars » plus vrai que nature sans oublier un «Nuages » mijoté aux p'tits
oignons. L'énergie constante hautement contagieuse déployée par Nicolas sur sa grand mère, Pascal et Arnaud sur leurs
antiques jambons patinés soutient formidablement les deux claviers de Johann. Une rareté chez les boutonneux :
la main gauche de Johann ne reste jamais en place et donne la réplique en permanence à sa frangine.
Le jeu très
mature de Johann est très expressif et ses mimiques marrantes ou émouvantes appuient cette impression. Un vrai plaisir
à regarder aussi. L'investissement physique est colossal pour les quatre compères, les liquettes ruissellent et
deviennent transparentes rapidement. Echanges de solos et de sourires complices, le jazz et la java sont là.
La foule en transe sur la piste témoigne du succès complet de cette soirée mémorable. Viva Beltuner !
L'ultime livraison du groupe sera
l'émouvante interprétation en solo de Johann du dernier titre de leur galette : « soupirs » ... avant d'aller mettre
la viande dans l'torchon.
La rue de Lappe se souviendra de cette fabuleuse soirée. Les frères de swing,
Jean-Claude Laudat et Jean-Yves Dubanton venus discrétement en humbles spectateurs curieux de vivre l'évènement
peuvent même le confirmer.
C'est le temps des adieux au moment où Paname s'éveille.
On souhaite déjà vivement,
que la manouche partie ré-instaurée avec succès par Beltuner redevienne enfin la tradition du Bal à Jo ...
Y'en a un là haut qui jubile déjà.
Amati
vers le site du groupe BELTUNER c'est par ici !
tous les détails et extraits du CD de BELTUNER c'est par là !
Cet article a été écrit par tony {swingjo_pasdespam@apinc.org} le 18/12/2005